Usages de la démocratie chez "le jeune"

Publié le par Le Déserteur

 

 

On n'est pas sérieux quand on a 17 ans. Ou alors on l'est trop. Ou alors on ne l'est pas du tout. Voilà en gros la conclusion qu'on pourrait apporter à cet article, s'il ne commençait. Voici une histoire. L'histoire d'un jeune chercheur qui se prend pour un chercheur et qui comme chercheur s'en va chercher quelque chose. C’est son job: il est chercheur. Il se lève par un froid mardi matin d’un octobre noirs aux cris bigarrés de la foule massée sur le boulevard en bas de chez lui; il allume la radio ; il entend les mots « grèves », « manifestations », « raffineries » (??). Bref : mouvement social.

 

Alors le jeune chercheur saisit son petit carnet de note pour rassembler des donnée sur ledit mouvement (ici circonscrit à la ville de Lille, plus précisément: dans le 59), dans ce qu'on appelle un carnet de terrain – t'en es où dans ton carnet de terrain? Chais pas, j'arrive pas à factorialiser les données au niveau du framing de groupe, tu vois ? -, et il note ce qu’il entend. Car il entend, plus précisément encore il écoute. Et voit. Et sent. Un jour peut-être, il touchera. 

Ce que le jeune chercheur retient de l'utilisation stupéfiante de ses 5 ou 6 sens, c'est qu'il existe un concept central dans le mouvement social précité: le jeune.

Le jeune chercheur sait des choses là-dessus. Il sait que le jeune se caractérise avant tout par sa jeunesse – il est jeune. C'est à dire qu’il constitue à la fois un objet de désir et de répulsion (provoquée par l’observation notamment des purulences faciales dont ils est tragiquement victime, mais c'est bien fait pour sa gueule, il est jeune). Le jeune porte une casquette ou un jean, parfois les deux; il parle fort, ou ne parle pas. Le plus souvent, il écoute de la zik en extrayant de ses  oreilles deux fils blancs reliés à son cerveau paléo-mammalien. Il utilise un langage approximatif – genre – des concepts niais issus des périphéries douteuses de la sphère médiatique, et répond en automate au stimuli commerciaux élémentaires de notre – faute de mieux, toujours – société. 

Voilà ce que le jeune chercheur entend, et note. Mais sa raison s’insurge. Armée de sa neutralité axiologique, elle crie au sens commun, à la caricature, à la doxa. Au loin le jeune chercheur entend Pierre Bourre Dieu.

Alors il enquête. 

Protocole

Les jeunes se sont fortement mobilisés ces dernières semaines. Le jeune chercheur les a vus, entendus, il les a lus (mais ce n'était pas dans Le Figaro, ce triangle des Bermudes de l'Intelligence) ; le jeune chercheur a senti du jeune partout. Écoutes radiophoniques, lecture pluripartisane de la presse numérique et papier, consultations d'ouvrages sociologiques... Le jeune chercheur regarde par la fenêtre; oui, les jeunes sont là, c’est un fait. Qu'entend-il, notre jeune chercheur? Précarité, chômage, exclusion, truc de bidule à 3% de machin de système de retraite par répartition ou pas, manifestations, grèves, blocages, blocus, syndicats, mobilisations, mouvement social... c'est la merde. Le jeune chercheur – qui s'aperçoit en fait qu'il n'est plus si jeune que cela – entend même parler de « petite révolution dans la jeunesse » chez une sociologue dont il s'empresse d'oublier le nom. Révolution, tintin. Ça a fait pssshht!, comme dirait l'autre. On a voté, merci. Rentré dans l’Ordre, le jeune range ses espoirs dans son sac à dos Quicksilver tagué "Ni Dieu ni maître" au feutre, et regagne triste et tête basse son maudit phalanstère parental où la démocratie n'existe pas, y a papa. Au final, Nicolas Sarkozy, l'un des protagonistes de cette histoire (« Mon job à moi, c’est de faire en sorte que ça fonctionne ») enjoint le jeune à retourner bosser pour que le vieux puisse continuer à beurrer ses tartines d'Oméga 3 le matin. Et songer à Venise.

Pendant, donc, que des retraités entretenus par les jeunes – biopolitique – rêvent de destinations exotiques en dégustant du beurre, le jeune souffre, c'est un fait. La société est dégueulasse, les poissons baisent dedans, l'ascenseur social est en panne et y a la concierge qui répond pas. 

Lorsqu'il souffre, donc, se dit le chercheur, le jeune sort dans la rue et brandit des drapeaux cousus main, hurle des slogans simplets dans des mégaphones en plastique ; il chante, il boit. Il baise aussi ; c’est un jeune. En l'occurrence ici le jeune manifeste (je vous renvoie là-dessus à la brillante thèse de Charles Tilly, vous l'aurez tous saisi). Et le semi-jeune chercheur en est très heureux (rupture de la neutralité axiologique). 

Mais le jeune s'organise. 

Et le chercheur plus si jeune que ça ne cherche plus et trouve sur le terrain ce qu'on va appeler avec Alain Garrigou l'expression de différentes « démocraties primitives » qui ont émergé au cours de ce bref surgissement politique jeune

Manières de faire

Le chercheur sachant chercher et finir par trouver se rend donc dans trois sites d'observation différents: l'Institut Politique de Lille, célèbre pour sa promotion Boris Vian 2006; la faculté de sciences juridiques, politiques et sociales de Lille – oui, c'est à Lille que ça se passe; enfin le lycée Baggio, situé juste à côté de la fac. De Lille, oui. 

Il y observe trois manifestations différentes de la politique, trois usages différents de l'instrument politique dans les mains du jeune. En somme trois usages de l’outil démocratique. Compte-rendu.

A science-Po, tout le monde il est beau

La « démocratie primitive »  numéro 1: L'assemblée Générale de Science Po Lille.
Policée, douce et confortable. On y est bien assis sur de doux fauteuils rétractables à velours rouge. Comme chez Drucker. L'AG est présidée par une jeune prof, qui expose doctement les motifs de la mobilisation. On cause système des retraites, légitimité des assemblées, souveraineté populaire, etc. Enfin, ce genre de trucs qui intéressent les étudiants de Science Po. La jeune prof est accompagnée de deux étudiants manifestement représentatifs; d'on ne sait pas bien quoi mais représentatifs tout de même. Ils sont jeunes, ils sont beau; l'un des deux est aveugle (les quotas).

Bref, dans l'ensemble, ils ne se prennent pas pour de la merde, et ils ont bien raison, dans dix ans ces mecs baiseront des top-models à Venise dans des hôtels 5 étoiles. Peu importe si dit le chercheur, qui observe ensuite les « biens d'équipement pratique » de l'Assemblée. Ceux-ci semblent plutôt « concurrentiels »: la règle de l'alternance des points de vue est adoptée, il s'agit là manifestement d'un dispositif parfait(ement démocratique mais démocratique ment) ; les débats menés sont de qualité, exprimés avec la langue et l'aplomb du mec légitime, chuis à science po quand même, et témoignent d'une réelle compétence politique ; l'ambiance se déroule dans un calme exemplaire, les visages sont lisses, détendus. On se croirait à La Roche Bobois. Les prises de paroles sont quant à elles maitrisées. Expression claire, sémantique technique, élocution fine. Ça sent l'humaniste. On y entend ainsi le décroissant hésitant, qui tente vaguement de raccrocher le problème des retraites à l'écologie, c'est un peu flou, le jeune chercheur se fout de sa gueule. On y repère évidemment aussi le technocrate éclairé – nos gouvernants savent ce qu'ils font, ce sont les meilleurs (j'adore Jean-François Copé). Convié à l'AG également le traditionnel et inévitablemilitant exalté, qui parle plus fort que tout le monde et sans micro steuplaît, se lève, harangue, bref, le milicien de fac de lettres classique. Enfin, le liant de la sauce : les autres assemblés constituants figés dans leur rôle de mouton pensant. 

La Délibération de l'Assemblée (voyez comme ça a de la gueule) fut à l'image de l'Assemblée: sage,  policée; un peu grecque. Décision souveraine: pas de blocage, création d'une délégation et communication avec l'intersyndicale et tout ça et tout ça. Bref, des mecs organisés. Et gentils. On m'a même proposé du thé et des biscuits. Tea Time

Dans ce cas précis, nous avons assisté à une Assemblée exemplaire, codifiée, institutionnalisée, se dit chercheur, qui avec sagesse et componction note qu'il a assisté à l’émergence d’une forme de «décision collective formalisée ». Un truc de killer, propre, bien. 18/20 (un peu chiant). 

La fac de droit de Lille II

Autre ambiance, autre cadre, autres perspectives financières. On approche du réel. On peut toucher du pauvre. Ça sent l'humain. 

On est dans ce qu'on appelle encore une arène de « décision collective sensible »; sensible non pas parce qu'elle chiale à longueur de journée, mais parce que cette arène bénéficie, malgré une certaine tendance à l'improvisation et au surgissement du loufoque, d'un mode opératoire structuré (règles de consensus, mode de scrutin, dépouillement…). 

L'AG débute à 12H30, dans un amphi bondé énorme, agité et bruyant. On sent l'appel du Peuple et quelque part, quelque chose comme une âme collective. On sent aussi de manière plus imprécise, quoiqu'assez nette, la possibilité de l'émergence d'un débat dans la beauté humaine d'une délibération collective, enfin un film à la Lamartine. 
Et puis pas. 
Sophie Truc prend la parole pour claquer en intro de l'Assemblée un historique sur le système des retraites depuis le XIXème siècle. Ça a calé l'ambiance. Pas d'intonation, aucune modulation vocale, déficience charismatique évidente : une intervention nulle. On se fout de sa gueule, la pression monte, elle perd l'assemblée au moment de de la réforme Balladur. 

Le chercheur s'emballe, du haut de l'amphi (rupture de la neutralité axiologique / passage en mode participation observante) : 
« Va droit au but! ».

« Quoi! », crache-t-elle en guise de réponse. 
Mais vrai que le jeune chercheur a un peu niqué son discours. Et son propre protocole. Alors il lui pardonne son aboiement (retour à l'objectivité).

Entourée de deux sbires masculins, Sophie Truc cède la place à quiconque souhaite prendre la parole. Florilège (panel représentatif en méthode des quotas ascendants). 
En guest: la Star à casquette rouge, un jeune black open de l'école néo-ouaichouaiche gagne la tribune. Et il lui dit quoi, à l'assemblée, la Star à casquette rouge? Il lui dit que:
« Tain les mecs y font quoi là?? Y jouent à quoi là?? Ils sont là y jouent les gamins là, y font des manières là. On vous demande faire un effort et vous vous vous faîtes passer pour des victimes là! Y a des gens qui pensent au gouvernement… »
Et on se dit parfois: tant mieux.
«… z'êtes des gamins en fait. Tssa! »
Mathieu, 22 ans, étudiant à Science Po cherche auprès de Star à casquette rouge à subsumer que...
« Quoi t'es à science po, et alors, c'est pas parce que t'es à science po que t'es plus intelligent que moi?? »
Applaudissements. 
L'imparable succès du: c'est pas parce que t'es... 

Dans un élan collectif qui restera beckettien pour le chercheur, la Star à casquette rouge quitte la tribune sous les applaudissements de l'Assemblée Générale sensible, aux cris de Casquette rouge président!

Quand je vous disais que ça sentait l'humain. 

Viennent ensuite sous la houlette du médiateur centriste, Valentin, de gauche, Valentine, de droite, Valérie, du PS, et Valéry, de l'UMP. Puis, résurgence de l'histoire, on annonce: le légitimiste. Chasse à courre et manoir dans le Berry. Foulard sous chemise et costume italien croisé sur chemise assortie, il plante son séant sur la chaise et déclame.
« Il est piquant de constater qu'en 1789, c'est le peuple qui est descendu dans la rue, et qu'aujourd'hui, ce sont les privilégiés qui y descendent » 
Ça en a jeté. Le légitimiste s'est un peu fait huer tout de même et c'est bien fait pour sa gueule, c'est un jeune. La suite du discours fut en revanche un peu plus effrayante, tendance assumé, où il fut question de pays réel opposé pays légal, de l'inverse également. Le chercheur s'écrie : « un maurrassien! », un peu trop fort. Puis se succèdent à la tribune Cynthia, Mathieu, encore un Valentin, Arnaud et ses immondes lunettes de hipster, et Camille, qui n'avait visiblement aucun message à transmettre aux humains. Le tout s'est clos sur le happening d'une sorte de sosie d'Elie Semoun hémiplégique – les quotas – qui ne militait manifestement pas en faveur de la démocratie participative. Stigmates, stigmates...

Alors évidemment, dans le fond, sur les côtés, on se marre, on lance des vannes, un groupe d'agités vaguement nazillons emmène promener tout ça à Buchenwald. Enfin on s'amuse. Mais la démocratie est là, quelque part en germe, en fragment dans cette Assemblée. 

Derrière le jeune chercheur, deux voix: 
« Ouais, mais t'es pour la réforme si tu votes pas. »
« Ah bon? »


Sophie Truc reprend la parole après les palabres mi anges mi bêtes. Il s'agit de procéder à la sacro sainte forme de participation politique légitime en démocratie bordel de merde: le vote. Qui est pour? Qui est contre? 
Les mains se lèvent: Égalité. 
Va falloir m'organiser tout ce bordel. On décide sourcil froncé un vote individuel sur présentation de la carte d'étudiant (passe-droit dans les cinés, restos, Quick). 

Et dans un sublime élan d'incohérence, l'AG souveraine de Lille II décide de:
-   Ne plus totaliser les absences en TD les jours de mobilisation
-   Reporter les interros
-   Appeler à la manifestation (tout de même)
-   Prôner des manifestations pacifistes (voyez comme ils sont doux, ces agneaux)
-   Ne pas organiser de barrages filtrants avec distribution de tracts (ce qui ne veut rien dire)
-   Ah, oui, également, de ratifier une obscure tentative de fédération des organisation interuniversitaires de la section centrale de division 2 grade C en bas du couloir à gauche:  l'Appel de Strasbourg. Qui avait de la gueule, faut reconnaître, se dit le jeune chercheur, en mode rupture de neutralité axiologique. 

C'est sur ces conclusions un peu navrantes, mais fichtrement avantageuses pour l'étudiant, que se sépara l'Assemblée Générale constituante et souveraine en ce mois d'octobre 2010. 
Puis ce fut tout. 

Une forme de « décision collective sensible », donc, parce que: délibération, négociation, prises de paroles, scrutin, mais hasard, compromis douteux et surgissement du loufoque. De l'humain, quoi. 


Au lycée Baggio, on te fait la peau

Autre autre autre ambiance sur les bas-plateaux du lycée Baggio. Le décor n'est plus tout à fait le même. Ambiance Ken Loach, briques rouges et charbon misère, il pleut, ciel lourd, et c'est dehors que ça se passe. Le lieu de rassemblement consiste ici en une porte d'entrée fermée à double tour, cadenassée, cernée de poubelles et de lycéens méfiants. 

Tactique d'approche numéro 1.
Le chercheur arrive, boom boom badaboom, « Bonjour je suis journaliste et... »
« T'as ta carte de presse » (reniflement).
« Non, mais je viens ici en paix, citoyen. »
« Tain t'es qui toi? Le clown? »


Tactique d'approche numéro 2.
« Bon, les mecs, vous êtes qui vous faîtes quoi, ça se passe comment? Les 5 W, quoi »
« T'es des RG?? »

« Et ta sœur », ne se permet pas le chercheur. 


Tactique d'approche optimale. 

« Nan, grand, j'veux savoir comment ça se passe le dawa. »

Après usage de moult subterfuges subtils et adéquats, chercheur parvient enfin à se faire expliquer par Truc, suspicieux tout de même, que: 
Revendication politique: Aucune
Mode d'organisation politique: Aucun
Forme d'expression collective: Aucune
Mode de communication: le sms (1)
Mode d'action collectif: blocage; cramage de bagnoles de pauvres (le plus souvent les leur); piquage de la poubelle de mon collègue de bureau (2) 

« Vous vous mobilisez par sms? », demande chercheur un peu naïf
« Tou y se passe par téléfone, msieur. Le matin, tu ressoi un sms ki te dit de bloker, tu viens bloker pour aidé les autre. Tou y se fé par facebook ou msn, on se ti
1 au couran com sa. 
« Mais au courant de quoi? », enquête encore chercheur.
« Ben du blokage. »
« Pourquoi un blocage? »
« Ben pour bloker. »


Fin de la conversation.

Plus tard dans l'après midi: charges de police, les bagnoles flambent, le métro pète, des coups de massue, du sang. 17 interpellations et des projectiles lancés n'importe où. Dommage que le légitimiste soit pas passé à ce moment-là se dit chercheur déneutralisé. 

Pour résumer, réflechit-il nous avons eu à faire à une troisième forme, un peu spéciale, de «décision collective » et qualifiable ici franchement d'« informelle ». Unité du collectif: le groupe. Cadre de la décision: Néant. Mode opératoire: Le ralliement par sms. Mode de résolution: ce qu'on appelle gentiment lé « défection », mais qu'on peut aussi imager un peu en peignant un peu de lutte des classes par là, sur le côté à gauche, et une rangée de mastards, là, impressionnant dans leur ethos Robocop au centre droit du paysage. Et en fond tu me mettrais un peu de flammes rouges et jaunes, des incendies, avec des flammes hautes comme les tours. Et tu verrais la France, la France informelle, un bout de pays réel, la vérité dans un fragment. Et tu verrais des flammes. 

Pendant ce temps, à Verra Cruz...

Du haut de sa salle de classe, le chercheur vieilli aperçoit au loin les flammes de l'incendie qui se déclare. Des pneus. Des pneus en flammes. Les CRS chargent. Le vieux chercheur entend des cris. Le vieux chercheur rentre donner son petit TD à ses étudiants sages:
Sujet du jour:
Peut-on être jeune, beur et de droite?

« Msieur! On peut pas plutôt faire: "Peut-on être vieux, con et de gauche?" »

Si Aurélien. On peut. 

 


Pierre Poucet

 


(1)    Relire Jack Goddy, La domestication de la pensée sauvage, mais à l'heure du sms. Non plus étudier les effets de l'apparition de l'écrit sur la pensée humaine, mais les effets du sms sur les modes de pensée. À l'heure du sms: réflexivité, mobilité, réactivité, action / réaction, ça sonne, tu décroches, on t'appelle, tu réponds. Méditez ça.
(2)    Qui me précise à l'instant que c'est en fait vachement compliqué de remplacer sa poubelle parce qu'à la maire – toujours de Lille, oui – ils te renvoient au commissariat de Lille Sud pour enregistrer ta plainte et aussi apporter les preuves que tu n'es pas toi-même l'auteur du délit et d'apporter les garanties que tu n'appartiens pas non plus à un gang de voleur de poubelles, parce que figure-toi que ça existe, ce genre de choses, mon petit Poucet. Merci Jérémie. 

 

Texte publié sur le Ring


 

Publié dans Des jours en désordre

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