On rigole pas avec la mort

Publié le par Le Déserteur

- Allo, ,France connexion ? Oui, ici Monsieur Berbry, rue du magasin à Lille… je vous appelle car je voudrais justement ne plus vous appeler. Non, je rigole…

-Ce n’est pas drôle monsieur, vous croyez que je n’ai que ça à faire ? Vous savez, nous traitons plus de deux cent cinquante appels téléphoniques dans la journée. En une heure cela représente près de 35,71 appels, ce qui nous fait au total un appel toutes les deux minutes à peu près ? Vous imaginez la gueule de mon cerveau à la fin de la journée ? C’est plus une oreille que j’ai, c’est un satellite. Pis heureusement qu’on n’appelle pas avec des portables, parce que là je vous en parle pas, je me préparerais déjà un bon cancer foudroyant. D’ailleurs ma mère…

- … Je… Non mais vous énervez pas c’est une blague.

- Et ben moi je trouve ça pénible les types qui se foutent de ma gueule au téléphone pis qui me font des mauvais présages. On se permet pas, monsieur, ce genre de choses. On peut être amené à le regretter par la suite. Tout à fait.  On rigole pas avec la mort. Surtout pas au téléphone. On rigole pas avec la mort. Non. Surtout pas au téléphone.

Publié dans Saynètes

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M
pardon, j'me marre!<br /> mais je n'ai pas beaucoup parcouru ton blog encore, et je sens que ta "désertion" est née lors de ce genre de saynètes; en tout cas, moi, dans ce genre de situations (fréquentes, les situations), je me sens désertée (impuissante, écrabouillée, numérotée, fichée, soit-disant connectée ...) et déserteuse (vite! mon gourdin! ma peau de bête! mon manuel de survie! une caverne, pitié, une caverne!)<br /> <br /> bref ... envie de remonter tranquillement le fil de ton blog<br /> ;)
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